L’économie Tchèque – moteur de croissance et d’opportunités au cœur de la zone ECO

Située en plein cœur de l’Europe, la République tchèque se positionne comme le moteur de l’Europe centrale.

Orientée vers l’industrie (38 % de son PIB), la République tchèque est un marché de 10,7 M d’habitants, disposant de frontières communes avec 4 pays : l’Allemagne, l’Autriche, la Slovaquie et la Pologne.

Au sein de la zone ECO, la République tchèque se démarque comme étant le pays avec le niveau de vie le plus élevé (PIB/hab = 26 379 $ en 2021), ainsi que le pays à l’économie la plus compétitive.

Depuis la fin des années 2000, un véritable écosystème s’est constitué autour des principaux domaines d’activité technologique, constitué à la fois de grandes entreprises, de starts-ups, d’incubateurs, mais aussi de centres éducatifs et de recherche qui multiplient les rapports de coopération avec le secteur privé.

Le saviez-vous ?

• Le mot « robot » est d’origine tchèque, tiré d’une pièce de théâtre jouée à Prague en 1921, de l’écrivain tchèque Karel Capek, « robota », qui signifie « corvée ».
• L’inventeur mondial de l’imprimante 3D est tchèque : M. Josef Prusa
• Seznam, moteur de recherche tchèque (25% de part de marché en « search ») a longtemps été le premier moteur de recherche devant google sur le marché tchèque.
• La capitale tchèque accueille près de 50 fonds de capital-risque.
• La République tchèque dispose de plus de 2 000 startups dans différents domaines et compte plus de 40 000 e-commerçants
• Prague accueille le siège de l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial
• La French Tech Prague, labellisée en mai 2020, rassemble une communauté de 200 membres

Un écosystème technologique Tchèque

très complet

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Le pays dispose de ses propres incubateurs (point one, I&I bio, Start IT, InQbay, JIC, Impact HUB…), et accélérateur tel que Start-up Yard, à même de repérer et de porter le potentiel d’entreprises innovantes capable de produire, et à terme d’exporter des solutions nationales.

De nombreuses start-ups font aujourd’hui partie intégrante d’un écosystème dynamique en République tchèque.

Si la plupart d’entre elles sont encore en phase de développement, certaines ont déjà obtenu le statut de licorne, en dépassant les 1 milliards de $ de valeur financière (Productboard, Rohlik, Shipmonk, et très récemment Ataccama).

D’autres Start-ups sont déjà bien connues des consommateurs, professionnels et investisseurs tchèques. Ainsi, des start-ups comme Deepnote, Mews, Sharry, Smartlook, Threatmark, Iterait, Cleverfarm…sont les figures de proue de cette économie nouvelle et dynamique.

Par ailleurs, l’influence des institutions et des centres éducatifs et de recherche dans le développement de cet écosystème n’est pas à négliger.

Les universités technologiques du pays multiplient les rapports de coopération avec des start-ups locales pour développer des solutions innovantes qui pourront porter bénéfice à la fois à la science et à l’économie.

Ainsi, à titre d’exemple, c’est sous l’initiative du Centre Technologique de Prague qu’est née la technologie SAWER, consacrée lors de l’Exposition universelle de Dubaï et capable de générer de l’eau liquide à partir de l’air, et qui devrait être bientôt commercialisée dans le monde entier.

Par ailleurs, les centres universitaires sont de plus en plus nombreux à ouvrir leurs propres incubateurs, et contribuent à développer une certaine hybridité entre entrepreneuriat et éducation au cœur du système universitaire tchèque.

Ainsi, l’incubateur xPORT VSE, de l’école de hautes études d’économie de Prague, a permis de développer le potentiel de nombreux projets d’entrepreneuriat portés par ses étudiants.

Une diversité de l’écosystème technologique

via une diversité des secteurs d’activités

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La République tchèque s’est construit une expertise technologique dans trois secteurs en particulier : l’électronique et optique photonique (davantage liée à la prépondérance industrielle de l’économie tchèque) ; la cybersécurité ; et le e-commerce. Des entreprises comme Avast, Alza.cz, Rohlik, ou encore Kiwi.com sont l’incarnation de cette expertise, qui s’exporte de plus en plus à l’international, en partie au sein des marchés de proximité (Allemagne, Autriche et zone ECO).

De plus, d’autres secteurs se développent et laissent présager une expertise significative dans de nouveaux domaines. C’est notamment le cas des technologies appliquées au spatial et à l’aéronautique (avec des start-ups comme Dronetag, Spaceflow, World from Space), de la Fintech (social bakers, Spendee, Fondee…), ou de la collecte et analyse de données (Better Stack, Ataccama, Deepnote, Iterait…).

Des débouchées peuvent également être trouvées en fonction des principaux enjeux socio-économiques auxquels est confrontée la Tchéquie.

Ainsi, les besoins et défis posés par le changement climatique génèrent une demande de plus en plus importante pour des solutions technologiques permettant d’optimiser les activités agricoles et de garantir la protection de l’environnement ; la numérisation de l’administration, un des projets phares du gouvernement, nécessite l’appui d’entreprises pour accompagner l’Etat et les entreprises plus anciennes dans cette transition ; la raréfaction des logements et le délabrement progressif de friches industrielles vieillissantes entraînent une multiplication des projets immobiliers, avec pour volonté d’intégrer aux nouveaux bâtiments des solutions intelligentes ;
enfin, le pays s’est lancé l’objectif de développer l’internet à haut débit et la 5G sur l’ensemble du pays, ce qui pourrait nécessiter l’appui d’entreprise étrangères, notamment en ce qui concerne la mise en application de solutions automatisées pour superviser le bon déroulement des travaux.

L’écosystème technologique tchèque pourrait grandement bénéficier de la Présidence tchèque du Conseil de l’Union européenne (PTUE)

La PTUE vient de débuter au 1^er juillet 2022, ce qui doit permettre de poursuivre les engagements entamés sur le numérique durant la PFUE, notamment sur le maintien des assemblées numériques, ainsi que sur la poursuite des objectifs de numérisation en faveur du développement durable.

De plus, cela sera également l’occasion de mettre en avant les engagements de la Tchéquie pour la numérisation de son économie, engagements en phase avec le Plan de Relance et Résilience du pays, dont 22.1% des fonds seront utilisés pour financer des projets numériques.

Parmi ces projets, la stimulation de l’écosystème start-ups innovantes occupe une place centrale. Ce volet consistera à profiter des fonds alloués par l’UE pour opérer des réformes institutionnelles en soutien à la transition numérique ; encourager les rapports de coopération entre centres de recherches, autorités publiques et start-ups innovantes ; créer des groupes de soutien à l’entrepreneuriat encadrés par l’Etat ; encourager le développement international des start-ups tchèques.

A termes, la réalisation de ces engagements créera un climat propice aux activités des start-ups françaises dans le pays.

A noter que l’écosystème technologique tchèque est aujourd’hui frappé de plein fouet par le ralentissement économique, notamment avec la guerre en Ukraine et à une tendance inflationniste particulièrement forte, qui incite les investisseurs à plus de prudence.

Cependant, ce ralentissement ne signifie pas mise à l’arrêt : malgré ce contexte difficile, des entreprises continuent de prouver leur dynamisme et la pérennité de leurs business modèles.