Modifié le 21 août 2023
La French Tech en pole position européenne pour 2022 ? Retour sur la 8ème édition des Rencontres Internationales de la French Tech
Le rendez-vous phare de Business France dédié à l’international pour les start-up, scale-up et PME du numérique s’est tenu du 17 au 19 novembre dernier en format hybride. Près de 500 entreprises ont participé à l’évènement, et 200 rendez-vous BtoB se sont ainsi tenus avec une trentaine d’experts pays et partenaires de l’export. Placées sous […]
Le rendez-vous phare de Business France dédié à l’international pour les start-up, scale-up et PME du numérique s’est tenu du 17 au 19 novembre dernier en format hybride. Près de 500 entreprises ont participé à l’évènement, et 200 rendez-vous BtoB se sont ainsi tenus avec une trentaine d’experts pays et partenaires de l’export.
Placées sous le thème du développement international, ces rencontres annuelles permettent aux start-up, scale-up (FT120) et PME de la French Tech de saisir les tendances mondiales, de bénéficier de retours d’expériences de sociétés ayant franchi le pas de l’international et de rencontrer les acteurs de l’écosystème et les experts marchés de Business France.
De la résilience à la reprise … et au delà !
La première partie de cette édition a été consacrée à la résilience de l’écosystème de la French Tech : comment les startups ont traversé la crise, quel état des lieux des investissements et surtout évoquer les enjeux et les opportunités qui se dessinent pour 2022.
L’accent a été mis sur la bonne santé de la French Tech. Les fonds dans la tech française ont d’ores et déjà dépassé la barre symbolique des dix milliards d’euros depuis le début de l’année. De même, la France compte dorénavant une vingtaine de licorne. Un écosystème qui bénéficie de l’accélération de la digitalisation dans des pans entiers de l’économie, tel que le secteur de l’éducation numérique, auquel la crise a fait gagner 5 à 10 ans en termes de nouveaux usages, selon M.C. Levet, cofondatrice du fond Educapital. En effet, l’ensemble de l’économie mondiale est dans une dynamique de transformation technologique très forte. Dans un contexte de numérisation des PME et des collectivités territoriales, de transformation technologique des ETI industrielles, un peu partout dans le monde, les solutions de la French Tech et du made in France ont toute leur place, et pourraient même faire la différence.
Bien sûr, certains défis subsistent pour faire émerger des champions français de la tech à l’échelle mondiale, et positionner la French Tech en pole position européenne. Comme l’a rappelé J.C. Depeux, Administrateur Programme International de Numeum, 59% des acteurs du numérique font de l’export, soit encore 40% qui n’en font pas. Pour Clara Chappaz, nouvelle directrice de la French Tech, l’international doit en effet faire partie de l’ADN de toute entreprise innovante ; point de départ ambitieux, certes, mais une base solide pour faire de l’export un véritable moteur de la croissance.
Pour les deux pépites de la French Tech réunies sur la cette première table-ronde (Contentsquare et Cooptalis), quelques grands enjeux se détachent pour scaler à l’international en 2022.
La question des talents est et sera en 2022 plus que jamais un sujet clé, avec une prévision de 200 000 emplois créés dans les startups dans les 2 prochaines années. Les start-up & PME de la tech cherchent aujourd’hui de plus en plus à recruter des profils multiculturels, des talents tant français qu’internationaux qui ont vu différents écosystèmes, à différentes phases. Le V.I.E, ou encore le French Tech Visa font partie des solutions plébiscitées par les entreprises, qui apportent des réponses à ces problématiques.
La thématique des levées de fond reste au cœur des préoccupations des entreprises, et notamment l’attraction de fonds étrangers pour avoir accès à leur expertise et bénéficier de nouvelles opportunités de tremplin vers l’international. La stratégie post-levée à mettre en place pour créer du business et enchaîner ainsi les séries est également centrale.
Heureusement, ces entreprises qui veulent faire rayonner la French Tech à l’international ne sont pas seules. De nombreux acteurs et mesures s’attachent aujourd’hui à faciliter leurs projets: l’INPI, et sa large gamme de solutions dédiées à la propriété industrielle, dont un programme spécial start-up, les fédérations sectorielles telles que Numeum, les acteurs de la Team France Export (Bpifrance, CCIfrance et Business France), qui ont travaillé ensemble à la mise en place du Plan de Relance Export, et accompagnent chaque année des centaines d’entreprises, de manière personnalisée, ou via des actions collectives sur les grands salons mondiaux de la tech. Sans oublier toutes les actions de la Mission French Tech – appuyée par les nombreux réseaux French Tech locaux – qui ambitionne dans le cadre de sa nouvelle feuille de route de massifier les programmes d’accompagnement.
La période semble favorable en France pour les entreprises innovantes et audacieuses, qui font le pari de l’international, malgré la crise, ou plutôt avec la crise, en surfant sur les opportunités que celle-ci peut engendrer, et en profitant des aides, mesures et accompagnements qui leur sont dédiées. Une French Tech en bonne voie pour atteindre une pole position européenne en 2022 !
Aborder l’international en post-crise : où et comment ?
La deuxième partie de notre plénière a été consacrée aux témoignages concrets d’entrepreneurs et d’experts Business France à l’étranger : Quelles solutions et méthodes concrètes pour détecter les nouvelles opportunités et les dispositifs du plan de relance export pour les saisir.
Sur un total de 7 500 chèques relance export distribués, 1 800 ont bénéficié à des sociétés de la French Tech. Cette aide financière prend en charge jusqu’à 50 % du financement des actions de prospection. Les entreprises de la French Tech peuvent en bénéficier pour participer aux Pavillons French Tech sur des évènements mondiaux comme le CES 2022, Mobile World congres ou bien participer à des programmes d’accélération qui leur permettront de valider leurs marchés prioritaires et les assister dans leur stratégie go to market.
Cette deuxième table-ronde en est un nouveau témoignage ; la crise a été facteur déclencheur d’internationalisation, ou d’accélération à l’international pour beaucoup d’entreprises.
Certes, le chemin a souvent été semé d’embuches, et nombreuses sont celles qui ont tout de même dû se remettre en question, voire se réinventer pour s’adapter à un contexte sans précédent.
Le passage en distanciel, qui a pu constituer au départ une contrainte, s’est finalement révélé comme un atout et une opportunité pour le business de nombreuses entreprises de la tech, comme l’a montré le retour d’expérience de Qonto, à qui le digital a permis de convaincre certains clients hésitants.
Sans grande surprise, une grande partie des start-up et PME de la tech ont fait le choix de resserrer leur stratégie sur l’Europe, dans un contexte de fermeture massif des frontières. L’Allemagne, par exemple, qui ne cesse de renforcer sa collaboration économique avec la France, et plus précisément la région de Düsseldorf, présente aujourd’hui de nombreux atouts pour qui souhaite démarrer en Europe au sein d’un écosystème accueillant et très dynamique. C’est d’ailleurs le marché qu’a souhaité cibler We Transform en 2021 pour rayonner ensuite sur le continent. L’Italie et l’Espagne sont également parmi les marchés les plus visés pendant la crise, comme l’a témoigné Qonto, qui a ouvert des bureaux sur place en 2021 pour mieux comprendre les écosystèmes et être au plus près de sa nouvelle clientèle.
Et pourtant, dans le même temps, certaines entreprises ont fait le pari gagnant de profiter de la prospection à distance pour explorer d’autres pistes liées à des marchés plus lointains, qui repartent très fort en post-crise, comme le Moyen-Orient. Présenté par notre experte de la zone, ce marché à fort potentiel a été abordé avec succès des derniers mois par Horizon Software, devenu aujourd’hui le fournisseur de la bourse d’Abu Dhabi et Dubaï. Supervizor a également décidé de tester un marché à distance en 2021, le marché américain, ce qui lui a permis non seulement un gain de temps, mais aussi d’argent… et des premiers deals dans les cartons !
Croissance externe, développement de réseaux de partenaires indirects, partenariats avec des grands groupes internationaux, ouverture de bureaux dans plusieurs pays en simultané, etc… Si les stratégies de développement à l’international sont très différentes entre We Transform, Qonto, Supervizor, et Horizon Software, toutes ces pépites se rejoignent par leur esprit « born global », avec des produits ou solutions pensées pour l’international dès le début.
Conscientes du fait que l’international s’inscrit souvent dans un temps long, elles ont décidé de s’y investir réellement et durablement, sans pour autant négliger le business en France.
Pour nos entreprises témoins et experts locaux, un point déterminant est l’adaptation culturelle, qui passe notamment par la mixité et diversité culturelle des équipes, tout en conservant sa « uniqueness » française, et une culture d’entreprise très claire et forte.
Enfin, un bon accompagnement est essentiel pour prioriser ses marchés, challenger et affiner son positionnement pour être prêt à attaquer les marchés ciblés, et rencontrer les bonnes personnes.
Récompenser et encourager l’ambition à l’international

C’est avec les Trophées de l’international du numérique que cette riche matinée s’est clôturée. Organisés avec l’IE Club, ces trophées visent à récompenser et promouvoir les PME Innovantes ayant réussies ou à fort potentiel international.
Félicitations aux 4 lauréats de cette nouvelle édition 2021 :
- Trophée « Potentiel à l’International » remis par l’INPI à Otonohm
- Trophée « Réussite à l’International » remis par Orange à co
- Trophée « Résilience » remis par Airfrance et Business France à Nomad Education
- Trophée « Coup de cœur de jury » remis par AON France à Medexprim
Et bravo également aux 12 autres finalistes pour leurs belles candidatures : Agicap, EvidenceB, Horizon Software, IPM France, Myditek, Neobrain, Pasqal, Red Alert Labs, Rosaly, Wisper et Zaion !
⇒ Pour regarder le replay de la plénière, c’est par ici : https://www.youtube.com/embed/JQWFWJZwyzk?feature=oembed
Des rencontres sous le signe du business
Suite à la plénière, 4 ateliers ont permis aux entreprises de plonger de manière concrète dans des sujets ou secteurs prioritaires pour leur relance :
- Se développer à l’international en maitrisant ses risques – Zoom sur les Etats-Unis
- Télécoms: Très haut débit, quelles perspectives à l’international ?
- Projeter les edtechs françaises à l’international en post-crise
- Tech, Services, Values: How to create a sustainable & international Ecosystem ?
En parallèle, les entreprises participantes ont pu rencontrer une quarantaine d’experts pays / export de Business France et nos partenaires (INPI, Bpifrance) sur 3 jours, dans le cadre de RDV individuels.
Qu’ils aient eu lieu en présentiel le 17/11 ou en format digital les 18 et 19/11, ces RDV ont permis à plus de 120 entreprises d’explorer de nouvelles pistes de déploiement, bénéficier de conseils précieux et, pour un certain nombre d’entre elles, d’amorcer déjà une stratégie export sur un pays / une zone, qui s’annonce prometteuse pour 2022.
Nous souhaitons remercier vivement nos partenaires de cette 8e édition, tous engagés auprès des entreprises de la tech : INPI, ORANGE, AON FRANCE et AIR FRANCE.
Ainsi que l’ensemble des acteurs de l’écosystème impliqués dans la préparation de l’événement.
RDV en 2022 pour la 9e édition des Rencontres Internationales de la French Tech !
⇒ Regardez les pitchs et mots souvenir des participants de cette 8e édition, avec notre partenaire Smooovebox !
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