L’Egypte : Opportunités pharaoniques pour la Fintech française !

Les nouveaux programmes de développement de l’infrastructure bancaire en Egypte portés par la Banque centrale représentent des opportunités réelles et directes pour les fintech françaises. La règlementation est en place. En 2021, un fond d’investissement dédié aux Fintech de 50 à 100 M USD va être lancé.

Dans le cadre de sa stratégie de transformation digitale, l’Égypte, pays aux 100 millions d’habitants, met l’accent sur la fintech et les services financiers pour établir l’inclusion financière et une économie « cash less » sur son territoire.

L’écosystème égyptien de la fintech connait une évolution rapide depuis quelques mois, se servant de la crise sanitaire comme levier pour introduire et sensibiliser davantage la société égyptienne aux différents moyens de paiements électroniques et digitaux.

La Banque Centrale d’Egypte (BCE) a annoncé plusieurs initiatives, ayant pour objectif l’accélération de la mise en place et l’adoption des moyens de e-paiement électroniques. Pour atteindre ces objectifs, la BCE s’appuie sur une population jeune et connectée représentant un taux de pénétration mobile de 96% et 39 millions d’utilisateurs de smartphone. Elle se base également sur un réseau bien étendu de 38 banques locales et étrangères ainsi que 40 opérateurs de la fintech actifs dans le pays.

A l’heure actuelle, la BCE développe une infrastructure de paiement électronique. Elle vise à déployer un réseau de 100 000 terminaux de paiement, POS, et 20 000 distributeurs automatiques de billets – ATM, sur le territoire égyptien.

Suivant les directives de la Banque Centrale d’Égypte, les plus grandes banques du marché locales ont développé et lancé des solutions digitales et électroniques pour dématérialiser les paiements : e-wallets, QR Code et solutions de paiement sans contact par carte et bracelets électroniques prépayés ou « Wearable prepaid payment wristbands ». Les banques ont également numérisé l’accès à certains services à travers les applications mobiles ou l’internet banking. 75% des banques en Égypte proposent des services bancaires sur Internet, soit 1,4 millions de comptes enregistrés.

En parallèle, une campagne publicitaire de sensibilisation aux moyens de paiement électroniques a été lancée en septembre 2020, visant les marchands et les consommateurs issus des classes moyennes et modestes de la société égyptienne.

Sur le plan réglementaire, la BCE a mis en vigueur une nouvelle loi bancaire, n° 194 de l’année 2020, afin de moderniser le système bancaire égyptien aux standards internationaux et établir un cadre réglementaire précis. La loi oblige donc les opérateurs de systèmes de paiement et les fournisseurs de services de paiement à avoir une licence pour opérer sur le marché local.

Afin de développer davantage l’écosystème local de la fintech et d’attirer de nouvelles sociétés étrangères, la Banque Centrale d’Égypte prévoit, en 2021, le lancement d’un fond de 50 à 100 M USD. De même, le Fond Souverain d’Égypte est en discussion avec plusieurs investisseurs privés pour financer la fintech et les projets publics de modernisation et digitalisation des services financiers.

Deux grandes banques locales ont d’ores et déjà annoncer leur projet de lancement de versions digitales pour 2021.  

Cette série d’initiatives met en lumière le grand potentiel encore inexploité du marché égyptien en matière de technologies bancaires et financières dématérialisées. De nombreuses opportunités sont à prendre pour les PME et startups françaises dotées de savoir-faire et de solutions technologiques innovantes dans le domaine de la fintech. 

Notre bureau Business France du Caire est à votre disposition pour vous aider à saisir ces opportunités et à vous accompagner sur votre future destination fintech, l’Egypte !!

Contact :
Amira ABDEL WAHAB
Chargée de développement Techs & Services
Bureau du Caire
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Sources : Enterprise, Egyptian Streets, Al Borsa News, Sharkawy Law, Euromoney, Oxford Business Group, Wamda, Hootsuite