Modifié le 21 août 2023
Covid-19 et usages digitaux : ce que cela révèle pour nos sociétés innovantes
[En cette période de crise, nous avons souhaité donner la parole aux startups et PME innovantes de la French Tech afin qu’elle puissent témoigner de la manière dont elles vivent la situation, leur vision du présent et de l’avenir.Aujourd’hui, notre témoin est Bérengère Pery, CMO de Glowbl, solution de classes virtuelles et de réunions en ligne.] La crise […]
[En cette période de crise, nous avons souhaité donner la parole aux startups et PME innovantes de la French Tech afin qu’elle puissent témoigner de la manière dont elles vivent la situation, leur vision du présent et de l’avenir.
Aujourd’hui, notre témoin est Bérengère Pery, CMO de Glowbl, solution de classes virtuelles et de réunions en ligne.]
La crise actuelle liée à l’épidémie de coronavirus est un accélérateur de croissance pour les sociétés innovantes du digital, qu’elles soient start-up ou non, c’est une évidence. Au-delà de leurs capacités à réussir ce « crash-test » pour certaines, la situation vient interroger deux aspects essentiels du contexte français et même européen : la capacité de ces jeunes entreprises à joindre leurs offres dans une logique de complémentarité des services innovants et la demande légitime des utilisateurs à recourir à des solutions respectueuses de leurs données.
Quid de la maturité digitale des entreprises et des universités
Depuis trois semaines, l’urgence d’assurer la continuité des activités a rapidement créé un raz-de-marée au sein de nos entreprises : celles dont les services numériques permettent de travailler à distance, de former ses salariés, d’enseigner ou de transmettre des savoirs et des compétences à des élèves. A titre d’exemple, chez Glowbl, solution de classes virtuelles et de réunions en ligne, la montée en charge a été multipliée par 120, le nombre de comptes créés x30, le nombre de serveurs déployés x10 et près de 400 structures nous ont contactés pour trouver des solutions quasi immédiates.
Parfois, un simple outil de visioconférence peut faire l’affaire. Mais le besoin est de plus en plus qualifié et nos interlocuteurs qui, il y a encore quelques années étaient les DSI ou les DRH, sont désormais les directeurs formation, les directeurs pédagogiques, les directeurs e-learning ou les directeurs innovation.
Cette visibilité soudaine est à entretenir, nous sommes déjà presque dans l’après. Le Covid-19 a accéléré la prise de conscience du caractère essentiel des outils digitaux. Il n’est plus question de créer rapidement une digital workplace ou un Learning Management System « parce qu’il le faut », mais bien de faire face à une réalité que l’on connaît désormais tous. Tout laisse à croire que le soufflet n’est pas prêt de retomber et nos entreprises innovantes n’auront jamais été autant sollicitées, pour le bien des utilisateurs finaux : salariés, étudiants, apprenants…
Spécialisation des outils digitaux

Le milieu du digital learning illustre parfaitement cette tendance. Tout d’abord, les salons professionnels se spécialisent, à l’image de Learning Technologies, un rendez-vous devenu incontournable dédié aux technologies au service de la formation. L’édition londonienne est une grand-messe où se côtoient les professionnels du métier, les immenses plateformes informatiques et les solutions émergentes européennes. Ces dernières occupent une place de choix car elles proposent de nouvelles expériences répondant à des besoins d’usage éprouvés auxquels des Adobe Connect et autres Webex ne peuvent satisfaire.
Les services formation des entreprises sont désormais composés de spécialistes de la pédagogie et du développement de compétences via le digital. L’engagement apprenant passe par la visualisation et la pratique. Les MOOC, très passifs, ne sont plus du tout en vogue et on leur préfère les classes virtuelles, surtout si elles permettent de reproduire les interactions du présentiel. La visioconférence est essentielle bien qu’elle ne soit que l’un des outils de la palette.
Pour notre première participation à Learning Technologies London, l’équipe Glowbl a été particulièrement frappée par la maturité du marché anglais pour les start-ups aux paradigmes très novateurs. Nos interlocuteurs sont dans le concret car la modalité pédagogique de la classe virtuelle est un usage très avancé. Ils sont conscients des faiblesses des outils traditionnels et sont friands de tester des solutions qui répondent à leurs problématiques.
Bonjour aux solutions françaises
La bonne nouvelle pour l’économie française est la lumière qui est faite sur notre écosystème de start-ups innovantes qui se battent pour faire valoir leur expertise et bénéficier d’un peu de visibilité, nécessaire pour démontrer leurs atouts différenciants face aux mastodontes du marché mondial. Ces derniers sont souvent américains, issus des GAFAM, avec des logiciels lourds, chers, très engageants car très intégrés. Tant que les utilisateurs y trouvent leur compte en matière de prix, d’usage et de niveau de respect de la vie privée, alors c’est tant mieux.
Pour tous les autres, TPE et PME en première ligne, l’offre française (et européenne) regorge de pépites qui s’adaptent à leurs contraintes : des solutions SaaS qui ne nécessitent ni installation ni des mois de déploiement, des coûts maîtrisés et des expériences utilisateurs nouvelles, simples de prise en main. L’envie d’ergonomie engageante concerne toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Le défi est aussi partagé par les établissements d’enseignement supérieur pour s’assurer une adhésion rapide et efficace des étudiants.
L’offre européenne se bâtit grâce au marché qui murit et à la spécialisation des besoins : il suffit d’aller à Learning Technologies Paris pour voir les synergies qui se créent entre les LMS (360 Learning, Rise up, Dokeos…), les briques spécialisées comme Glowbl, les concepteurs pédagogiques et les experts en digitalisation des formations (My Virtual Classroom, Live session…).
Enfin, même si le sujet est un peu moins à la mode au vu de l’actualité, le RGPD est au cœur des préoccupations de nos clients et partenaires potentiels. C’est d’ailleurs souvent un prérequis, heureusement ! La pédagogie est primordiale pour rappeler qu’une solution française conforme est l’assurance de ne jamais voir partir ses données dans la nature, même avec l’intervention d’un Cloud Act américain.

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